Pour la Multitude qui l’occupe, Cosme paraît sans limites, et ses étoiles en nombre impossible à déterminer incitent depuis des temps immémoriaux à explorer toujours plus loin, à repousser sans cesse les frontières, et à découvrir d’autres peuples. Souvent, la peur de l’inconnu entraîne de terribles erreurs, parfois cependant, des liens durables sont créent.
Il en va ainsi pour
les civilisations de l’Unicité cosméenne, alliance pragmatique mais également
philosophique de millions d’espèces tellement différentes entre elles qu’il
semble inconcevable que la peur de l’autre a pu être mise de côté depuis si
longtemps. L’Unicité s’étends à travers l’Anneau cosméen extérieur, rassemblant
les plus anciennes galaxies de Cosme, et perdure grâce à un réseau intercosméen
d’arches spatiales, forgées par les Primes, peuples fondateurs de l’Unicité,
alors que Cosme venait de naître.
Mais pour sa plus
grande part, la Multitude occupe les galaxies des Amas cosméens intermédiaires,
bouillonnantes d’énergies et de civilisations éphémères. C’est en ces lieux
chaotiques que sont façonnés les peuples, le plus souvent à travers de
terribles conflits à l’échelle galactique. L’Unicité observe avec inquiétude
ces êtres turbulents et nihilistes, dominés par des pulsions semblant
incontrôlables. Certains estiment que les ancêtres des Primes étaient ainsi,
réchappant on ne sait comment au destin inéluctable et funeste de cette myriade.
Enfin, au cœur de Cosme se trouvent les Archipels cosméens inférieurs, les plus jeunes galaxies du grand Tout, là où la Vie est encore à naître, et où règne le Silence. Pour l’Unicité, ces lieux sont frappés d’interdit, et empreint de tabous anciens.
Mais voici que vient le
Néant extérieur. Longtemps une rumeur flottant au sein des systèmes les plus
anciens de l’Unicité, désormais une menace inexorable, engloutissant les
galaxies dans un Vide doué d’une effroyable conscience, répondant avec une
force égale à toute tentative de stopper sa progression. Déjà, plusieurs
civilisations de l’Unicité ont disparu, sans qu’aucune solution ne puisse être
apportée à la menace ultime du Néant extérieur. Face à cette oblitération
finale pesant sur l’Anneau cosméen extérieur, des voix s’élèvent, parlant d’un dernier
espoir, parlant d’êtres singuliers, nés avec la puissance des étoiles en eux.
Bien peu prêtent attention à cela, mais peut-être que oui, celles et ceux
désignés du nom de Cométaires pourraient devenir porteurs d’un faible espoir
face à l’extinction de la Multitude, à l’engloutissement de Cosme.
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